Freud Vinces, un artiste engagé au cœur de Pointe-Noire

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KultureL_tv vous invite à découvrir Freud Vinces, un jeune artiste congolais de 20 ans (bientôt) résidant à Pointe-Noire. Découvrez dans les lignes qui suivent, les caractéristiques d'un jeune qui connait une ascension fulgurante dans l'univers artistique ponténégrin. 

En survolant la ville de Pointe-Noire avant l'atterrissage à l'aéroport Agostinho Neto, on ne peut s’empêcher d'observer au loin le spectacle qu'offre l'océan Atlantique; un océan dans lequel se baigne la ville qu'il caresse de son vent marin. Ponton la belle, c'est le surnom que l'on donne à cette ville côtière, productrice de pétrole et poumon économique du Congo. Hélas, le spectacle qu'elle offre aujourd'hui n'est plus digne du surnom qu'elle a toujours porté. Un détour dans les plus grands marchés de la ville témoigne de cette dégradation accélérée que subie Ndji-Ndji, l'autre nom de Pointe-Noire. Dans ce spectacle digne des temps de crise, on peut reconnaître la force d'une jeunesse (responsable) qui refuse de baisser les bras et lutte pour la sauvegarde des valeurs qui ont toujours caractérisé cette ville cosmopolite au cœur de l'Afrique. 

C'est dans cette jeunesse constituée d'étudiants, d'ouvriers, et d'artistes que se distingue Freud Vinces Forval Mbama; un nom désormais connu des ponténégrin.e.s. Il faut donc emprunter l'avenue de l'indépendance de bout en bout, en direction du quartier Loussala, pour le rencontrer dans son fief ponténégrin. C'est depuis ce quartier que, ce jeune aux traits fins et toujours souriant à la rencontre de ses interlocuteurs, s'est hissé au summum du rap congolais à travers un style atypique emprunté à l'afrobeat nigérian, et mélangé aux caractéristiques du hip-hop contemporain. Ce n'est donc pas un hasard si Sarkodie et Youssoupha sont ses modèles. 

Né le 23 septembre 1998, c'est en observant la misère qui l'entoure, les difficultés de ses compatriotes, et la chute des valeurs dans son environnement immédiat (le Congo) qu'il puise souvent son inspiration. Et c'est en citoyen responsable qu'il décide enfin de chanter pour conjurer ces maux qui minent la société. Alors pour toucher plus de monde afin que son message arrive dans les confins les plus reculés et touche les cœurs les plus insensibles et les oreilles les plus dures, que Freud Vinces décide de chanter, la plupart du temps, en Kituba, l'une des deux langues nationales du Congo-Brazzaville. Ainsi, il peut être certain que son message atteint toutes les couches sociales de Pointe-Noire.

Si le morceau "Bwala ke na pente" (le pays est sur une pente) l'a révélé au grand public notamment hors des frontières nationales, "Kintiete" (la haine) a confirmé son ascension dans l'univers culturel ponténégrin en particulier et congolais en général. 

L'apothéose arrive le 8 avril 2018, lors du Mwana Mboka Tour de l'artiste franco-congolais Niska; c'est Freud Vinces qui est choisi pour lever le rideau. Ce qui confirme une fois de plus l'ascension du jeune artiste de 20 ans (dans quelques jours). A travers son oeuvre artistique, il est parmi ceux-là, qui, à l'ombre comme à la lumière, travaillent pour replacer le Congo du bon côté  de la "pente": celle de l'ascension. Ses condisciples du Terminal A au lycée de Mpaka, peuvent être fier de leur camarade.

John Smith

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